Qu’est-ce qu’est la rougeole ?
La rougeole est une maladie infectieuse extrêmement contagieuse, peu fréquente en Suède mais plus fréquente à l’étranger. Si la rougeole n’est pas aussi fréquente en Suède, cela tient au fait que la plupart des personnes jeunes ou d'âge moyen sont vaccinées contre elle et que les personnes plus âgées ont eu la maladie dans leur enfance.
Quand on est contaminé par la rougeole, le temps d’incubation (apparition des premiers symptômes) est de 7 à 18 jours.
Forte fièvre, sentiment de souffrance, irritation oculaire et gêne à la lumière, toux sèche, maux de tête et éruptions buccales sont des symptômes typiques de cette maladie. Au bout de 3 à 4 jours apparaissent les maculo-papules qui, le plus souvent, commencent par s’installer sur le visage pour se répandre ensuite sur le tronc, les bras et les jambes. Les maladies secondaires (en particulier otite, sinusite et bronchite) sont fréquentes. Il arrive que des infections graves puissent également survenir dans de très rares cas. Le risque de contagion est à son niveau le plus élevé avant que n’apparaissent les maculo-papules sur le corps. Le risque de contagion s’affaiblit au bout de quelques jours après leur apparition. Aucun traitement curatif n’existe. Seuls sont utilisés des produits (fébrifuges, antitussifs, gouttes nasales) pour traiter les symptômes.
Vaccination et immunité : on ne peut attraper la rougeole qu’une fois
Depuis 1981, toute personne habitant en Suède se voit proposer deux doses de vaccin antirougeoleux : la première à l’âge de 18 mois, l’autre entre 6 et 12 ans. Si vous avez reçu ces deux doses de vaccin, vous êtes immunisé(e) comme si vous aviez eu la maladie ; et vous ne pouvez être contagionné(e). Dans ce cas, il n’y a aucune raison de procéder à un examen immunitaire par analyse de sang.
Les personnes nées avant 1960 ont, en règle générale, attrapé la maladie et sont donc immunisées. Les personnes nées entre 1960 et 1981 ont une immunité variable. Certaines d’entre elles ont reçu une dose de vaccin et sont donc relativement bien protégées. Il reste cependant que certaines personnes sont sans protection aucune contre la rougeole.
Je suis enceinte, que dois-je faire ?
Le vaccin contenant un virus vivant atténué, les femmes enceintes ne doivent absolument pas se faire vacciner. Renseignez-vous pour savoir si vous avez été vaccinée contre la rougeole ou si vous l’avez attrapée ! Si vous êtes incertaine, le mieux est d’éviter les rassemblements, comme par exemple les salles d’attente des centres de soins de première intention, les transports en commun ou les centres commerciaux. Dans quelques cas rares, il peut être judicieux de procéder à un examen immunitaire par analyse de sang.
Votre partenaire et vos proches doivent se faire vacciner contre la rougeole (soit dans un centre de soins de première intention, soit dans un centre de vaccination) s’ils ne sont pas sûrs d’avoir été vaccinés ou d’avoir attrapé la maladie. Plus les personnes en contact régulier et répété avec la femme enceinte sont vaccinées, plus le risque de contamination diminue.
Je suis enceinte et soupçonne d’avoir attrapé la rougeole ou d’avoir été en contact avec un rougeoleux. Comment dois-je faire ?
Ne vous rendez absolument pas au service des sages-femmes, au centre de protection maternelle et infantile ou au centre de soins de première intention !
Si vous vous y rendez et que vous êtes infecté(e), vous pouvez transmettre la maladie à beaucoup d’autres personnes. Téléphonez donc, aussi rapidement que possible, soit au 1177, soit à votre centre de soins de première intention, pour savoir à quel endroit vous devez vous rendre.
Si vous croyez/savez que vous avez été en contact avec un rougeoleux, vous devez téléphoner, aussi rapidement que possible, soit au 1177, soit à votre centre de soins de première intention. Il est possible, pour éviter l’apparition de la maladie, d’administrer des anticorps actifs (immunoglobuline) dans les jours ayant immédiatement suivis le contact avec la personne contaminée. Les personnes proches non enceintes doivent se faire vacciner.
Le 10 janvier 2018
Anna Glantz, spécialiste en prévention maternelle et infantile
Joy Ellis, spécialiste en prévention maternelle et infantile